
À l'approche de cette 11e édition programmée le 10 mars prochain, les organisateurs insistent sur la nécessité de sensibiliser et dépister le public*. Car la grande difficulté des maladies rénales, c'est qu'elles avancent sans bruit, sans symptômes, réduisant les chances de pouvoir intervenir pour ralentir (voire arrêter) leur évolution, avant d'atteindre une telle gravité que la dialyse ou la greffe s'imposent. En France, 40 000 adultes et 1 200 enfants sont dialysés. Près de 3500 greffes ont été pratiquées en 2015.
Maladie rénale de Berger
Comment savoir si l'on présente un profil à risque? «Le diabète et l'hypertension sont devenus les premières causes de maladies rénales, donc si on a des antécédents familiaux de maladies génétiques ou métaboliques, il peut être intéressant de se renseigner», explique le Pr Renato Monteiro (hôpital Bichat, Paris). Les maladies rénales peuvent aussi résulter d'affections inflammatoires, génétiques, d'infections et d'obstructions urinaires, poursuit le médecin. Il recevra cette année le prix de la Fondation du rein pour ses recherches sur la maladie rénale de Berger, qui affecte chaque année 1500 nouvelles personnes en France.Le dépistage, qui sera proposé pendant au moins une semaine dans de nombreuses régions françaises, repose sur la prise de la tension artérielle, des bandelettes urinaires pour mesurer la concentration en albumine et un test sanguin de la créatinine dans certains centres soutenus par un laboratoire d'analyses médicales ou possédant un dispositif pour faire un test à partir d'une goutte de sang prélevée au doigt.

La Journée du rein sera également l'occasion de récompenser, à travers plusieurs prix, des chercheurs travaillant dans des directions aussi variées que la génétique, l'immunologie ou la douleur. «Nous avons un vrai problème: nous manquons de chercheurs en néphrologie, alors que la France a été à la pointe dans cette discipline à de nombreuses reprises. Il faut les encourager», conclut le Dr Isabelle Tostivint, de la Fondation du rein.
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