jueves, 30 de julio de 2015

Qu’est-ce que la stéatose hépatique non alcoolique et pourquoi devrait-on s’en préoccuper ?


 

La prévalence de la stéatose hépatique non alcoolique (SHNA) a atteint des proportions épidémiques depuis quelques années. Alors que la plupart des patients atteints par la SHNA sont caractérisés par une infiltration lipidique modérée dans le foie, certains cas plus avancés de la maladie (près de 5 % de la population) sont caractérisés par une inflammation lobulaire qui peut à son tour progresser en fibrose ou en cirrhose hépatique. Aux États-Unis, près de 30 % de la population est atteinte par la SHNA et plusieurs données portent à croire que des prévalences similaires pourraient être observées en Europe, si la tendance se maintient. En effet, la présence et la progression de la SHNA sont étroitement associées à certaines conséquences de notre mode de vie telles que l’obésité et le diabète de type 2. L’identification des patients avec SHNA est un défi en pratique clinique et, même si certaines études ont documenté les effets de certaines interventions sur la SHNA, la littérature scientifique sur la prise en charge de ces patients avec différents niveaux de SHNA est peu abondante.
Un récent article publié dans le Journal de l’Association médicale américaine présente les résultats d’une revue systématique de la littérature sur la SHNA qui a été conduite par la Dre Mary E. Rinella de l’Université Northwestern à Chicago (http://jama.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=2319168). L’objectif de cette revue systématique était de rassembler toute la littérature scientifique sur la SHNA afin d’en identifier les causes et la prévalence de la SHNA ainsi que de déterminer comment on devrait identifier et, surtout, traiter les patients avec SHNA. Sans surprise, l’obésité abdominale, l’hypertension artérielle, les dyslipidémies, le diabète de type 2 et le syndrome métabolique ont été identifiés comme les principaux facteurs de risque de la SHNA. En effet, l’accumulation de graisse viscérale ou intra-abdominale de même que l’inflammation et la résistance à l’insuline sont des joueurs majeurs dans le développement de la SHNA. Par ailleurs, l’adiposité viscérale et plusieurs des autres facteurs de risque de la SHNA sont étroitement associés à un mode de vie sédentaire. Malheureusement, l’association entre les facteurs de risque associés au mode de vie tel que la pratique d’activité physique, la sédentarité, la quantité et la qualité de l’alimentation, la consommation de sucre, etc. n’ont pas été inclus dans l’évaluation des causes de la SHNA. En effet, plusieurs autres études ont établi le lien entre ces facteurs de risque associés au mode de vie, l’accumulation de graisse hépatique et la SHNA. Cependant, en présentant les types de traitements offerts pour la SHNA, la Dre Rinella a fait référence à plusieurs études d’intervention réalisées sur le sujet. Par exemple, il a été démontré qu’une perte de 10 % du poids corporel était associée à des améliorations majeures des conséquences de la SHNA sur le plan histologique. Par ailleurs, dans une étude menée auprès de 154 patients, une résolution de la SHNA a été observée chez 64 % des patients référés à un programme d’intervention sur les habitudes de vie offert par un nutritionniste ayant pour objectif l’amélioration de la qualité nutritionnelle et la pratique d’activité physique d’intensité modérée au moins trois fois par semaine. Dans une autre étude, l’adoption d’une alimentation de type méditerranéen a été associée à une diminution significative de la graisse hépatique, et ce, même en absence de perte de poids. Même s’il est clairement démontré que la pratique régulière d’activité physique est associée à une diminution de la graisse hépatique (encore une fois avec ou sans perte de poids), peu d’études ont tenté d’identifier quel type d’activité physique était le plus efficace dans la prise en charge de la SHNA.
L’auteure a également identifié des agents pharmacologiques qui pourraient être utiles dans le traitement de la SHNA tels que la vitamine E, la pioglitazone et la pentoxifylline. Cependant, il a été conclu que peu d’entre eux ont démontré une efficacité réelle et que la plupart de ces agents ne sont pas autorisés aux États-Unis ou en Europe. Finalement, une approche intéressante et innovatrice basée sur des biomarqueurs et des caractéristiques cliniques a été proposée afin de mieux identifier les patients avec SHNA en pratique clinique. Des études additionnelles seront nécessaires afin de valider cette approche qui pourrait cependant permettre aux professionnels de la santé de mieux identifier les patients qui pourraient bénéficier de certaines interventions thérapeutiques. À cet égard, la revue systématique identifie clairement les interventions misant sur les habitudes de vie visant à améliorer la qualité nutritionnelle et à augmenter les niveaux d’activité physique afin de prévenir et traiter la SHNA.

martes, 28 de julio de 2015

Diabète de type 2 : l’équilibre glycémique, c’est bon pour le cœur


Diabète de type 2 : l’équilibre glycémique, c’est bon pour le cœur !  

Apéritifs, tentations gourmandes…. pendant l’été, l’important est de se faire plaisir, sans pour autant laisser sa glycémie s’emballer ! Surveiller son diabète comme le lait sur le feu, c’est même crucial pour prévenir au mieux les conséquences cardiovasculaires liées à cette maladie chronique. Une étude décisive vient enfin d’en apporter la preuve.

Surveiller son taux de glycémie

Limiter le risque de faire un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral, c’est possible chez la personne souffrant d’un diabète de type 2. Car lorsqu’on est diabétique, le risque de maladie cardiovasculaire est trois fois plus élevé que pour le reste de la population. Et si votre médecin vous a fixé un objectif glycémique personnalisé, matérialisé par un pourcentage d’Hba1c (ou hémoglobine glyquée), c’est justement pour tenter de reculer l’apparition de ces complications diabétiques. On connaissait depuis longtemps l’intérêt de coller à cet objectif glycémique -le plus strict possible, en visant dans l’idéal la valeur de 6,5% d’Hba1c – pour limiter les dégâts qu’occasionne un taux de sucre trop élevé dans le sang vis-à-vis des complications dites microangiopathiques du diabète c'est-à-dire au niveau du rein (néphropathie), des yeux (rétinopathie) et des nerfs (neuropathie). Mais la preuve formelle vis-à-vis des complications qualifiées de macroangiopathiques (concernant le système cardiovasculaire), se faisait attendre.

Equilibrer son diabète pour protéger sa santé cardiovasculaire !

C’est chose faite avec la parution d’une étude très attendue et qui a fait le buzz au congrès américain de diabétologie (ADA, Boston, 5-9 juin 2015). L’étude VADT (Veterans Affairs Diabetes Trial)* démontre qu’un équilibre strict du diabète au long cours permet de réduire le risque d’infarctus du myocarde, de maladies du cœur, d’accident vasculaire cérébral et d’insuffisance cardiaque. Cette étude a suivi, pendant près de 10 ans, des hommes qui souffraient au préalable de maladies cardiovasculaires. Ceux qui étaient parvenus à contrôler leur glycémie le plus proche de 6,5% s’en sortaient le mieux, avec un meilleur avenir cardiovasculaire. Leur risque d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral, d’aggravation d'une insuffisance cardiaque etc. était de près de 20% inférieur comparé à ceux qui laissaient grimper leur taux d’HbA1c.

Quel taux de sucre sanguin optimal ?

 Tirant les leçons de VADT, le Dr Jean-Pierre Riveline, du Centre Universitaire du Diabète et de ses Complications à Hôpital Lariboisière (Paris) estime que « l’idéal est de viser un taux de sucre dans le sang (un objectif glycémique) de 6,5% d’Hba1c. C’est grâce à un taux bas comme celui-ci que l’on est protégé sur le plan cardiovasculaire, au moins à une échéance de dix ans (la durée de l’étude VADT). Une preuve d’autant plus solide que les hommes inclus dans l’étude étaient particulièrement fragiles car ils avaient déjà eu des ennuis cardiovasculaires ». Si maintenir un taux de sucre bas les protège, alors ce ne peut être qu’encore plus bénéfique chez ceux qui sont en bonne santé cardiovasculaire ! « Bien entendu, poursuit le diabétologue, la valeur optimale de la glycémie doit être adaptée à chacun et à certains critères de fragilité (âge, ancienneté du diabète, certaines complications cardiaques etc.), mais l’étude VADT rappelle qu’il ne faut pas être laxiste pour autant ! » En pratique, lorsqu’on a fait un infarctus du myocarde récent ou que l’on est insuffisant cardiaque, opter pour un objectif glycémique de 8% d’Hba1c est plutôt raisonnable. Mais pour l’ensemble des diabétiques de type 2, il ne faut pas hésiter à viser bien plus bas, car un taux de sucre dans le sang de 6,5% d’Hba1c s’avère largement protecteur sur le long terme. Y compris pour les personnes diabétiques qui ont déjà eu des alertes cardiovasculaires (infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral ancien), voire une maladie rénale légère à modérée.

En pratique, comment surveiller sa glycémie ?

Pour les personnes qui ont du mal à équilibrer leur glycémie au quotidien ou ceux traités par des injections d’insuline, le médecin peut prescrire un appareil d’auto-surveillance glycémique, afin qu’elles prennent conscience de l’évolution de leur taux de sucre selon les repas, l’heure de la journée, leur activité physique... Pour les autres, le dosage sanguin trimestriel de l’HbA1c suffit, à condition de suivre au jour le jour les conseils du médecin et du nutritionniste.
Alors cet été, quelques écarts sont permis mais garder le cap vis-à-vis de la glycémie est l’une des garanties pour une bonne prévention des maladies cardiovasculaires. « Néanmoins, cela ne suffit pas, ajoute le Dr Riveline, et il faut aussi contrôler la tension artérielle et les lipides comme le cholestérol ou les triglycérides et bien sûr… arrêter de fumer ».

jueves, 23 de julio de 2015

Le fructose est le principal moteur du diabète.


La consommation de fructose est fortement liée au diabète de type 2. 

Les sucres ajoutés aux aliments et boissons, en tout premier lieu le fructose, font le lit du diabète de type 2. Publiée en ligne jeudi 29 mars dans les Mayo Clinic Proceedings, une analyse des données existantes effectuée par des chercheurs américains est catégorique : « Il existe un énorme corpus de preuves scientifiques, de données d’observation et de résultats d’essais cliniques qui suggèrent que le fructose ajouté – même par rapport à d’autres sucres – est le principal moteur du développement du diabète et de ses conséquences. »
Représentant 90 % des formes de la maladie, le diabète de type 2 a pris des proportions épidémiques dans le monde : environ une personne sur dix dans le monde en est atteinte et la fréquence augmente avec l’âge. Dans le diabète de type 1, une anomalie immunitaire ne permet plus au pancréas de fabriquer de l’insuline, l’hormone permettant aux cellules de stocker du glucose, ce qui augmente le taux de sucre dans le sang. S’installant de manière insidieuse, le diabète de type 2 résulte d’une baisse de la sensibilité des cellules à l’insuline liée à l’obésité et à la sédentarité.
La résistance à l’insuline est associée à une augmentation de la concentration de cette hormone dans le sang (hyperinsulinémie), qui a pour effet de favoriser l’accumulation de graisse abdominale, l’élévation des triglycérides, ainsi que d’autres désordres métaboliques. L’hyperinsulinémie est un facteur de risque cardiovasculaire, corrélée à une diminution de l’espérance de vie de l’ordre de cinq à dix ans.

Sirop de maïs à haute teneur en fructose

L’étude rappelle que la littérature scientifique montre que « l’ajout de fructose – que ce soit sous forme de saccharose ou de sirop de maïs à haute teneur en fructose – est associé à une série d’effets biologiques indésirables chez l’homme comme chez l’animal ».
Ces données pourraient surprendre s’agissant d’un sucre que l’on trouve naturellement dans les fruits, d’où son nom. Mais le problème vient du fait que dans le sirop de maïs à haute teneur en fructose, ce dernier représente près de 50 % du poids de l’additif sucré, alors qu’il ne constitue qu’1 % du poids d’une pêche mûre, soulignent James DiNicolantonio, du Saint Luke’s Mid America Heart Institute (Kansas City, Missouri), et ses collègues. Outre cette faible concentration, la consommation d’un fruit ou d’un légume entiers apporte également de l’eau, des fibres, des antioxydants, qui sont bénéfiques pour l’organisme.
Dans leur article, les scientifiques précisent qu’aux Etats-Unis environ 40 % des adultes ont déjà un certain degré d’insulinorésistance et à peu près autant développeront un véritable diabète. En France, 4,6 % de la population serait globalement diabétique de type 2 mais l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) considère que ce pourcentage est « largement sous-estimé », car « 20 % des personnes diabétiques âgées de 18 à 74 ans ne sont pas diagnostiquées. »

Le fructose stimule des modifications métaboliques

Or, le rôle des sucres que nous ingérons dans des boissons ou des aliments solides, singulièrement celui du fructose, est déterminant dans le développement de ces anomalies. Le fructose stimule des modifications métaboliques qui aiguillent les calories vers le stockage dans les cellules du tissu adipeux abdominal. Ce mécanisme adaptatif avait toute son utilité pour nos lointains ancêtres qui n’avaient pas un accès facile à des aliments nourrissants et n’avaient accès qu’à des quantités limitées de fructose, essentiellement dans des fruits mûrs.
Au cours de l’évolution de l’humanité et surtout dans la période contemporaine où l’ajout de sucres dans l’alimentation s’est largement répandu, cet avantage s’est transformé en inconvénient. D’autant que les industriels de l’alimentation ont largement eu recours à l’ajout de fructose sous différentes formes : d’abord avec le saccharose, sucre associant une molécule de glucose et une de fructose que nous connaissons sous forme de poudre ou de carrés, puis de plus en plus avec le sirop de maïs à haute teneur en fructose, qui peut contenir jusqu’à 65 % de fructose.

Aux Etats-Unis, 25 kg de fructose par habitant par an

En 2012, une étude de chercheurs américains et britanniques montrait déjà du doigt le rôle de l’ajout de sirop de maïs à haute teneur en fructose dans le développement d’un diabète de type 2 et donnait des chiffres marquants : les Etats-Unis – où environ les trois quarts de l’ensemble des boissons et aliments préemballés contiennent du sucre ajouté – consomment annuellement 25 kg de fructose par habitant. Le Canada, le Mexique, la Belgique ou le Japon figurent également au rang des gros consommateurs. Loin devant la France, l’Australie, l’Inde, la Chine, la Suède ou le Royaume-Uni, qui plafonnent en dessous de 0,5 kg par habitant et par an.
Particulièrement inquiets de la situation dans leur pays, les chercheurs américains affirment : « Aux niveaux actuels, la consommation de sucre et celle de fructose en particulier – à des concentrations et dans des contextes que l’on ne rencontre pas avec les aliments entiers naturels – alimente une épidémie de plus en plus grave de diabète de type 2. » Ils s’inquiètent des recommandations en vigueur aux Etats-Unis : les lignes directrices émises en 2010 estimaient acceptable de consommer jusqu’à 19 % des calories sous forme de sucres ajoutés et l’Institut de médecine américain admet même le plafond de 25 %.
A l’issue d’une consultation publique qui a eu lieu en mars 2014, l’Organisation mondiale de la santé a publié début 2015 des recommandations beaucoup moins laxistes : réduire à moins de 10 % la part des sucres libres (glucides simples comme le fructose) ajoutés dans l’apport calorique total et suggère même de descendre en dessous de 5 %.
la source d'origine 
http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/01/30/le-fructose-est-le-principal-moteur-du-diabete_4566577_1651302.html#MdeM4FKEymi0Afk6.99


martes, 21 de julio de 2015

Un médicament contre le diabète pour aider les personnes en surpoids à maigrir


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 Des piqures de liraglutide, un médicament contre le diabète, aident les personnes en surpoids à maigrir. Elles doivent être combinées avec des exercices physiques et un régime hypocalorique. Cependant, les effets secondaires sont importants.

Le liraglutide est un médicament traitant les diabètes de type 2. Ce dernier se présente sous la forme d’une résistance à l’insuline (protéine qui permet de contrôler le taux de sucre dans le sang). Mais, le liraglutide est aussi un composé analogue au Glucagon Like Peptide 1, une hormone de satiété produite par le corps.

Des chercheurs ont réalisé une étude sur les effets que pouvait avoir le liraglutide sur des personnes n’étant pas diabétiques. L’étude a duré 56 semaines et 3 731 personnes ont été recrutées un peu partout dans le monde. En moyenne, les personnes avaient 45 ans et pesaient 106 kg. Mais seules 2590 personnes sont arrivées au bout du programme. Ainsi, les chiffres donnés portent sur cette population.
Les cobayes ont été répartis en deux groupes: 1789 patients ont eu des injections de liraglutide tous les jours et 801 le placebo. 92% du groupe sous médicament a perdu du poids contre 65% pour celui sous placebo. En moyenne, les patients sous liraglucide ont perdu 8,4 kg  contre 2,8 kg pour les autres. Le tableau ci-dessous détaille la répartition du pourcentage de poids perdu selon les groupes.
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Mais attention, ce n’est pas le médicament miracle. Il existe des effets secondaires. On constate notamment des nausées, des vomissements, des calculs biliaires, des inflamations de la vésicule biliaire ,des pancréatites aiguës etc.
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Au total, 6,2% des patients sous médicaments ont eu des effets secondaires graves. Pour les patients sous placebo, le chiffre est plus faible :  5%. Ce médicament sera surement soumis à certaines conditions si son utilisation diététique est validée.

jueves, 16 de julio de 2015

Un traitement contre le diabète efficace pour lutter contre l’obésité


Un traitement contre le diabète efficace pour lutter contre l’obésité  

 ncroyable mais vrai ! Un traitement utilisé pour traiter le diabète de type 2 serait efficace pour traiter également l’obésité. C’est en effet ce que révèle une étude indépendante publiée le 2 juillet 2015 dans le New England Journal of Medicine (1) Cette étude a consisté à étudier les effets d’un médicament contenant du liraglutide. Ce médicament, connu sous le nom de SADENXA, avait déjà fait l’objet d’éloges venant de l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments 

Médicament et résultats

Ce médicament injectable est utilisé d’habitude pour traiter le diabète de type 2. Mais les chercheurs de cette étude ont testé le traitement sur 3731 personnes obèses ou en surpoids, mais ne souffrant pas de diabète.
Ce test, effectué sur 56 semaines, donne des résultats étonnants. En effet, le liraglutide aurait permis une perte de 8,4 kg en moyenne chez les personnes obèses, alors que pour le groupe témoin, la perte de poids n’a été que de 2,8 kg en moyenne. Le groupe de personnes étudiées, âgé en moyenne de 45 ans et pesant autour de 106 kg, provenait de continents différents (Europe, Amérique du nord ou du Sud, Australie…). Le liraglutide, agoniste des récepteurs aux incrétines, a un effet hypoglycémiant (qui diminue le taux de sucre dans le sang) et diminue l’appétit. Il a été injecté sous la peau à raison de 3 mg par jour.

Plus de précisions

Plus précisément, 63% des patients du groupe traité ont perdu plus de 5% de leur poids corporel initial, alors que pour le groupe témoin, traité avec un placebo, ils n’étaient que 27 % dans ce cas-là. 10 % du groupe testé avait même perdu 10 % de leur poids initial.
Il est bien entendu évident, que ce traitement comporte des effets secondaires. En effet, il apparait que 40% des personnes de l’étude traitées par le liraglutide auraient présenté des nausées, 14% dans le groupe placebo, 20,9 % des vomissements. Au total, ce sont donc 6,2% des patients ayant pris du liraglutide pendant l’étude a présenté des effets secondaires, et 5% ayant reçu le placebo.
Il apparait donc nécessaire qu’une surveillance particulière soit effectué lors de la prescription de ce médicament. Mais cette découverte est une grande avancée dans la lutte contre l’obésité. Il faut tout de même rappeler qu’une perte de poids avec ce traitement est également associée à un régime particulier.

martes, 14 de julio de 2015

Une étude démontre que le melon amer peut guérir le cancer et arrêter le diabète


Une étude démontre que le melon amer peut guérir le cancer et arrêter le diabète  
Le melon amer est une espèce de courge d’origine tropicale qui se consomme souvent sous forme de thé. Ses propriétés peuvent aider à prévenir et à lutter contre différents problèmes de santé.
Ce thé a été popularisé en Afrique, en Asie et en Amérique Latine, car il a été démontré que sa consommation régulière pouvait réduire les niveaux de sucre dans le sang chez les personnes souffrant de diabète. À tel point que plusieurs études l’ont surnommé « l’insuline végétale ». 

Pourquoi le thé de melon amer aide à arrêter le diabète ?

La consommation du thé au melon amer est conseillée pour soigner ou pour prévenir les déséquilibres du sucre dans le sang comme, par exemple, le diabète.
Sa haute teneur en antioxydants a la capacité de réduire les niveaux de sucre dans le sang, ce qui en fait un allié parfait pour les maladies souffrant de diabète de type 2.
Les chercheurs ont démontré que le melon amer aidait à améliorer les problèmes métaboliques grâce à ses effets sur le métabolisme du glucose.

CancerPourquoi le thé de melon amer pourrait-il aider à lutter contre le cancer ?

Après plusieurs investigations concernant le lien entre les propriétés du thé du melon amer et le cancer, il a été déterminé que ce végétal possède des bienfaits contre le cancer qui peuvent inhiber la croissance du cancer du sein, parmi tant d’autres.
Selon l’étude publiée par la revue “Cancer Research”, les scientifiques ont découvert que l’extrait de melon amer a la capacité d’inhiber la croissance des cellules cancérigènes grâce à sa haute teneur en antioxydants.
Les antioxydants aident à protéger les cellules du corps et réduisent les dommages causés par les radicaux libres, provenant de la pollution, de la mauvaise alimentation, des toxines environnementales ou de la fumée de cigarette, par exemple.
Dans une autre recherche réalisée par l’Université du Colorado, on a administré une dose de melon amer à des souris souffrant de cancer et une réduction de 64% de la tumeur du pancréas a été mise au jour, sans aucun type d’effet secondaire.
Pour conclure, la haute teneur en antioxydants du melon amer augmente l’activité immune de façon significative.

melon-amer-500x250Le effets secondaires du thé au melon amer  

Le thé au melon amer est contre-indiqué pour les femmes enceintes, car certains de ses composants peuvent provoquer une fausse couche.
Prendre du thé au melon amer pendant un temps prolongé peut augmenter le risque de développer un inflammation du foie.
Même si le thé au melon amer ne nuit pas aux tissus du foie, sa consommation fréquente et à long terme peut élever les enzymes hépatiques et engendrer des problèmes de santé comme l’athérosclérose ou le durcissement des artères.

D’autres effets secondaires plus légers peuvent inclure des nausées, des vomissements, des diarrhées ainsi que des ulcères à l’estomac. Ce thé peut également être toxique chez les enfants et, dans la mesure du possible, doit être consommé sous supervision médicale.

La consommation fréquente du melon amer peut aussi provoquer des battements de coeur irréguliers, des maux de tête, la diminution de la fertilité, la fragilité musculaire, le fait de baver.

Comment préparer un thé au melon amer ?

Le thé au melon amer peut être obtenu dans le commerce sous forme de poudre ou d’extrait.
Pour le préparer, vous devez faire bouillir un litre d’eau et y ajoutez une ou deux cuillères de melon amer en poudre pour préparer l’infusion. Laissez reposer de 6 à 10 minutes et consommez. Une autre option est de le consommer en comprimés.

Les autres bienfaits du melon amer

  • Le melon amer est une source riche en antioxydants comme l’alpha-carotène, le bêta-carotène, la lutéine et la zéaxanthine. Il contient également une bonne quantité de vitamine A qui, avec le reste des antioxydants, protège l’organisme des radicaux libres et prévient le vieillissement prématuré ou d’autres maladies.
  • La consommation de melon amer stimule également la santé digestive, puisqu’il stimule la digestion et le péristaltisme des aliments à travers l’intestin jusqu’à ce qu’ils soient totalement expulsés de l’organisme. C’est pourquoi le melon amer aide aussi à lutter contre les problèmes de constipation et d’indigestion.
  • En Inde, le melon amer s’est aussi popularisé comme traitement pour combattre les infections, les problèmes de la peau et même l’herpès.

   



 

  

 

 



jueves, 9 de julio de 2015

Obésité : un médicament pour le diabète de type 2 efficace pour perdre du poids


Obésité : un médicament pour le diabète de type 2 efficace pour perdre du poids   

Un traitement injectable pour le diabète de type 2 serait bel et bien efficace pour la perte de poids chez les personnes en surpoids ou obèses mais non diabétiques. C'est le résultat d'une étude clinique internationale publiée dans le New England Journal of Medicine  

Et si le traitement le plus efficace contre l'obésité était à rechercher du côté des médicaments anti-diabète ? Cette idée paraît saugrenue, et pourtant une nouvelle étude clinique fait part d'une perte de poids très satisfaisante chez des patients obèses et non diabétiques traités grâce à un médicament contre le diabète de type 2.
Publiée dans le New England Journal of Medicine ce jeudi 2 juillet, cette étude indépendante réaffirme l'efficacité du liraglutide, commercialisé sous le nom Sadenxa et déjà plébiscité par l'Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) contre l'obésité.
Le liraglutide est un analogue de l'incrétine (ou Glucagon Like Peptide, GLP1), une molécule naturelle présence chez l'homme. Pour l'heure, ce médicament est surtout utilisé dans le traitement du diabète de type 2 et est administré par injection sous-cutanée.
Testé pendant 56 semaines sur 3 731 personnes obèses ou en surpoids, le liraglutide a occasionné une perte de poids significative de 8,4 kg en moyenne, contre 2,8kg chez les personnes du groupe témoin. Issus de plusieurs continents différents (Europe, Amérique du Nord et du Sud, Asie, Afrique et Australie), les participants étaient âgés de 45 ans en moyenne et pensaient environ 106 kg, avec un indice de masse corporelle (IMC) moyen de 38,3 kg/m². Le liraglutide, qui agit en réduisant l'appétit, a été injecté sous la peau à raison de 3 mg par jour.
Résultat : à la fin du traitement, 63% des patients du groupe traité ont perdu plus de 5% de leur poids corporel initial, contre seulement 27% de patients dans le groupe contrôle, traités avec un placebo. Mieux encore, 33% des personnes traitées avaient perdu au moins 10% de leur poids corporel contre 10,6% des personnes témoins. 14% des personnes traitées au liraglutide affichaient même une perte de plus de 15% de leur poids initial, contre 3,5% des personnes non traitées. Même si cette perte de poids est très encourageante, les patients traités sont restés obèses. Ce traitement est donc à associer à une activité physique suffisante et à un régime alimentaire équilibré pour plus d'efficacité.

Un traitement qui entraîne des effets secondaires à surveiller

Si la perte de poids même faible demeure indéniablement bénéfique pour la santé, ce traitement entraîne cependant des effets indésirables non négligeables. Les médecins ont ainsi observé des nausées (chez 40% des patients traités contre 14% dans le groupe placebo), des vomissements (20,9%), des calculs dans les voies biliaires (chez 0,8% des patients traités), une inflammation de la vésicule biliaire (0,5% des cas) et même une pancréatite aiguë (0,2% des cas). Au total, 6,2% des patients traités avec le liraglutide ont eu des effets secondaires, contre 5% des patients ayant reçu le placebo. Un suivi tout particulier sera donc recommandé lors de la prescription de ce médicament.


martes, 7 de julio de 2015

Une greffe de graisse pour guérir du diabète ?


Une greffe de graisse pour guérir du diabète ? 

L'insuline est vitale pour les diabétiques car elle rétablit l'équilibre de la glycémie. Pourtant, des chercheurs américains viennent de montrer que cette régulation est possible sans insuline, à l'aide d'une transplantation… de graisse !

 

Il y a bonne et mauvaise graisse. La graisse blanche d'abord, responsable des "bourrelets" et néfaste pour la santé, et la graisse brune. Cette "bonne graisse" brûle ses propres adipocytes pour faire augmenter la température corporelle. Lors des premières semaines de vie, la graisse brune est présente en quantité chez le nourrisson car elle lui permet de réguler sa température alors qu'il n'a pas encore acquis le reflexe de frissonnement. Puis elle se raréfie au cours de la vie, ce qui la rend d'autant plus estimable...
Depuis des années, les bienfaits de la graisse brune sont progressivement révélés. Elle permettrait par exemple d'augmenter la dépense calorique et donc de faire perdre du poids, mais aussi de stabiliser la glycémie. Partant de ce constat, des chercheurs américains ont découvert que cette graisse pourrait même soigner le diabète de type I. En tout cas chez les souris…  selon leurs travaux publiés le 1er juillet dans la revue de l'American Physiological Society.
Les chercheurs ont transplanté directement de la graisse brune, prélevée sur des embryons de souris, dans le dos des animaux. Ces souris avait préalablement été modifiées et rendues diabétiques. Une semaine plus tard, plus de la moitié (53%) de ces animaux ont vu leur diabète complètement disparaître. Le taux de glucose dans leur sang était ainsi naturellement équilibré, sans insuline.

Une protéine qui mimerait l'action de l'insuline

Comment est-il possible de restaurer une glycémie normale chez des animaux qui ne possèdent pas d'insuline ? Car le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui détruit  les cellules pancréatiques sécrétrices de l'insuline. Cette perte hormonale est définitive.
Pour expliquer l'action des graisses brunes sur la glycémie, les chercheurs proposent plusieurs pistes. Ils ont notamment constaté que la transplantation de ces bonnes graisses induisait une augmentation "forte et progressive" de la concentration d'une protéine : l'IGF-1. La structure de cette dernière ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de l'insuline ! L'IGF-1 pourrait alors se fixer aux récepteurs de l'insuline, mimer son action, et restaurer ainsi l'équilibre glycémique manquant chez les diabétiques. Les chercheurs précisent d'ailleurs que le taux d'IGF-1 "continue d'augmenter dans les mois suivant la greffe".
Néanmoins, des nombreuses zones d'ombre restent à éclaircir, car l'IGF-1 ne semble pas pouvoir, à elle seule, substituer le rôle de l'insuline. D'autres hormones régulées par la graisse brune, comme le glucagon ou la leptine, pourraient également entrer en jeu. Ces résultats encourageants restent cependant à l'état expérimental. Actuellement aucun traitement curatif n'existe pour soigner le diabète de type 1. Le seul traitement consiste pour les diabétiques à s'injecter de l'insuline, tout au long de leur vie.

 




jueves, 2 de julio de 2015

Cholestérol et diabète : 12 œufs par semaine ne modifient pas le profil des lipides sanguins.


  

Une consommation élevée d’œufs ne modifie pas les lipides sanguins chez des personnes ayant un diabète de type 2. Les œufs offrent par ailleurs un effet satiétant, souhaitable dans une perspective de contrôle pondéral.   


Les idées reçues ou datées ont la vie dure. En prévention des complications cardiovasculaires possibles, et à cause de leur richesse en cholestérol, les œufs font encore parfois l’objet de conseils de restriction chez les patients diabétiques. Pourtant, d’après cette étude, restreindre sa consommation d’œufs n’aurait aucun effet sur le cholestérol sanguin.
Il s’agit d’une étude prospective, contrôlée et randomisée australienne conduite durant 3 mois auprès de 140 patients en pré diabète ou déjà atteints de diabète de type 2 avec un IMC <25kg.m-2.
Un groupe consommait 2 œufs par jour au petit déjeuner 6 jours par semaine, soit 12 œufs par semaine. L’autre groupe consommait moins de 2 œufs par semaine. L’apport protéique était identique, la différence étant compensée dans le deuxième groupe par une quantité adéquate de viande, poulet, poisson, laitages maigres ou protéines végétales consommée également au petit déjeuner.
Des conseils alimentaires étaient donnés aux participants pour limiter la consommation d’acides gras saturés et privilégier l’apport d’acides gras monoinsaturés (AGMI) et polyinsaturés (AGPI). Il était recommandé de garder le même apport énergétique et la même activité physique.
A l’issue des 3 mois d’intervention, le niveau de cholestérol HDL était identique dans les 2 groupes (différence non significative : +0.02mmol/L IC 95%: -0,03, 0,08 mmol/L ; P=0,38). Il n’a pas été retrouvé d’écarts non plus dans la mesure du cholestérol total, du cholestérol LDL, ni dans les triglycérides. Le poids des participants n’avait pas varié (ce qui exclut toute influence du métabolisme du tissu adipeux).
La satiété était par contre plus importante chez les mangeurs d’œufs après le petit déjeuner.
La teneur en cholestérol de l’œuf ne devrait donc pas être un frein à sa consommation, y compris chez les personnes diabétiques de type 2 en surpoids.
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