
Apéritifs, tentations gourmandes…. pendant l’été, l’important est de se faire plaisir, sans pour autant laisser sa glycémie s’emballer ! Surveiller son diabète comme le lait sur le feu, c’est même crucial pour prévenir au mieux les conséquences cardiovasculaires liées à cette maladie chronique. Une étude décisive vient enfin d’en apporter la preuve.
- Surveiller son taux de glycémie
- Equilibrer son diabète pour protéger sa santé cardiovasculaire !
- Quel taux de sucre sanguin optimal ?
- En pratique, comment surveiller sa glycémie ?
Surveiller son taux de glycémie
Limiter le risque de faire un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral, c’est possible chez la personne souffrant d’un diabète de type 2. Car lorsqu’on est diabétique, le risque de maladie cardiovasculaire est trois fois plus élevé que pour le reste de la population. Et si votre médecin vous a fixé un objectif glycémique personnalisé, matérialisé par un pourcentage d’Hba1c (ou hémoglobine glyquée), c’est justement pour tenter de reculer l’apparition de ces complications diabétiques. On connaissait depuis longtemps l’intérêt de coller à cet objectif glycémique -le plus strict possible, en visant dans l’idéal la valeur de 6,5% d’Hba1c – pour limiter les dégâts qu’occasionne un taux de sucre trop élevé dans le sang vis-à-vis des complications dites microangiopathiques du diabète c'est-à-dire au niveau du rein (néphropathie), des yeux (rétinopathie) et des nerfs (neuropathie). Mais la preuve formelle vis-à-vis des complications qualifiées de macroangiopathiques (concernant le système cardiovasculaire), se faisait attendre.Equilibrer son diabète pour protéger sa santé cardiovasculaire !
C’est chose faite avec la parution d’une étude très attendue et qui a fait le buzz au congrès américain de diabétologie (ADA, Boston, 5-9 juin 2015). L’étude VADT (Veterans Affairs Diabetes Trial)* démontre qu’un équilibre strict du diabète au long cours permet de réduire le risque d’infarctus du myocarde, de maladies du cœur, d’accident vasculaire cérébral et d’insuffisance cardiaque. Cette étude a suivi, pendant près de 10 ans, des hommes qui souffraient au préalable de maladies cardiovasculaires. Ceux qui étaient parvenus à contrôler leur glycémie le plus proche de 6,5% s’en sortaient le mieux, avec un meilleur avenir cardiovasculaire. Leur risque d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral, d’aggravation d'une insuffisance cardiaque etc. était de près de 20% inférieur comparé à ceux qui laissaient grimper leur taux d’HbA1c.Quel taux de sucre sanguin optimal ?
Tirant les leçons de VADT, le Dr Jean-Pierre Riveline, du Centre Universitaire du Diabète et de ses Complications à Hôpital Lariboisière (Paris) estime que « l’idéal est de viser un taux de sucre dans le sang (un objectif glycémique) de 6,5% d’Hba1c. C’est grâce à un taux bas comme celui-ci que l’on est protégé sur le plan cardiovasculaire, au moins à une échéance de dix ans (la durée de l’étude VADT). Une preuve d’autant plus solide que les hommes inclus dans l’étude étaient particulièrement fragiles car ils avaient déjà eu des ennuis cardiovasculaires ». Si maintenir un taux de sucre bas les protège, alors ce ne peut être qu’encore plus bénéfique chez ceux qui sont en bonne santé cardiovasculaire ! « Bien entendu, poursuit le diabétologue, la valeur optimale de la glycémie doit être adaptée à chacun et à certains critères de fragilité (âge, ancienneté du diabète, certaines complications cardiaques etc.), mais l’étude VADT rappelle qu’il ne faut pas être laxiste pour autant ! » En pratique, lorsqu’on a fait un infarctus du myocarde récent ou que l’on est insuffisant cardiaque, opter pour un objectif glycémique de 8% d’Hba1c est plutôt raisonnable. Mais pour l’ensemble des diabétiques de type 2, il ne faut pas hésiter à viser bien plus bas, car un taux de sucre dans le sang de 6,5% d’Hba1c s’avère largement protecteur sur le long terme. Y compris pour les personnes diabétiques qui ont déjà eu des alertes cardiovasculaires (infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral ancien), voire une maladie rénale légère à modérée.En pratique, comment surveiller sa glycémie ?
Pour les personnes qui ont du mal à équilibrer leur glycémie au quotidien ou ceux traités par des injections d’insuline, le médecin peut prescrire un appareil d’auto-surveillance glycémique, afin qu’elles prennent conscience de l’évolution de leur taux de sucre selon les repas, l’heure de la journée, leur activité physique... Pour les autres, le dosage sanguin trimestriel de l’HbA1c suffit, à condition de suivre au jour le jour les conseils du médecin et du nutritionniste.Alors cet été, quelques écarts sont permis mais garder le cap vis-à-vis de la glycémie est l’une des garanties pour une bonne prévention des maladies cardiovasculaires. « Néanmoins, cela ne suffit pas, ajoute le Dr Riveline, et il faut aussi contrôler la tension artérielle et les lipides comme le cholestérol ou les triglycérides et bien sûr… arrêter de fumer ».
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