jueves, 25 de junio de 2015

La pollution a-t-elle une influence sur le diabète ?


Contaminacion_480x320   

Plus de 50 études, menées au cours de ces six dernières années mettent en évidence un lien direct entre les polluants auxquels nous sommes exposés et le développement du diabète de type 2. Ces études révèlent que les personnes exposées à des composés organiques persistants (COP) ont plus de risques de souffrir de diabète : l’incidence du diabète est plus grande chez les personnes dont les analyses de sang ont montré des niveaux élevés de COP, principalement à cause des pesticides.
Que sont les COP ?
Ce qui se cache derrière ces trois lettres est particulièrement nocif. Les COP sont des composés chimiques synthétiques ou artificiels, qui persistent beaucoup de temps dans la nature et les chaînes alimentaires animales ou humaines. Ils s’arrêtent dans les tissus gras des organes riches en lipides (par exemple le foie ou le pancréas) où ils s’accumulent.
Parmi ces polluants on souligne les insecticides, ces substances toxiques utilisées dans l’agriculture et qui sont au cœur de polémiques à cause de leur haute toxicité et de leur persistance dans l’atmosphère. On peut aussi citer les polychlorobiphényles ou PCB, d’origine industrielle, ils s’utilisent dans la fabrication de transformateurs électriques. Mais le polluant le plus polémique est sans aucun doute le bisphénol A, utilisé dans la fabrication d’objets en plastique. Vous avez surement déjà entendu son nom plus d’une fois ces dernières annés, car il a été interdit par l’Union Européenne dans les biberons et les jouets en 2012.
Que disent les experts ?
Une des premières études a été menée à bien en 2001 par l'Institut National des Sciences de la Santé Environnementale des États-Unis. Elle révèle déjà à l’époque que les individus diabétiques présentent des niveaux de PCB 30% plus élevés que chez les personnes saines. Les polluants semblent augmenter considérablement le risque de deux troubles liés au diabète : le syndrome métabolique, et la résistance à l’insuline.
Dix ans plus tard, Duk-Hee Lee de l’Université Nationale de Kyungpook et David Jacobs de l’Université de Minnesota aux États-Unis confirment que l’exposition à divers COP peut contribuer au développement de l’obésité et de la résistance à l’insuline, et donc par conséquent du diabète.
Pour arriver à cette conclusion, ils analysent les échantillons biologiques de 90 personnes sur une période de 1985 à 2006, découvrent jusqu’à 31 types de COP différents, et ont ainsi corroboré d’autres données obtenues par Lee en 2006 : les personnes, qu’elles soient minces ou obèses, avec des niveaux bas de COP dans le sang, n’étaient pas diabétiques.
Observation plus étrange : chez les personnes ayant des niveaux de COP extrêmement élevés, on n’observe plus aucun diabète. Cela peut paraitre contradictoire, mais les scientifiques ont presque toujours une explication, on le sait : des études menées sur des animaux indiquent que les doses les plus hautes provoqueraient une perte de poids qui, à son tour, serait liée à la baisse de la glycémie.
D’autres études impliquent le rôle du bisphénol A dans le développement du diabète gestationnel. Et pas seulement. Il semblerait qu’il pourrait conditionner le futur bébé à développer du diabète une fois adulte. Angel Nadal, professeur de physiologie à l’Université Miguel Hernández d’Elche, a étudié des souris femelles enceintes exposées à ce composé pendant les 19 jours de leur gestation. Toutes ont développé un diabète gestationnel qui a persisté quatre mois après avoir mis bas. Les souris nées de cette expérimentation ont aussi développé du diabète une fois adultes.
C’est bien clair, ce ne sont plus de simples spéculations : il existe suffisamment de preuves scientifiques qui prouvent que les COP sont une des causes du diabète.



No hay comentarios.:

Publicar un comentario