jueves, 10 de noviembre de 2016

Diabète: la surmortalité persiste, mais s’atténue chez les hommes


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La surmortalité liée au diabète persiste dans les deux sexes mais s’atténue pour les hommes.
Avec un recul de dix ans, la surmortalité globale des personnes diabétiques par rapport à la population générale est de +55% pour les hommes et +63% pour les femmes. C’est ce que révèle une étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) par les équipes de Santé publique France, en collaboration avec d’autres structures (CnamTS, Inserm-CépiDc, Irmes/Insep et Cnam).
L’analyse a porté sur plus de 14.000 personnes issues de deux cohortes (baptisées Entred 2001 et Entred 2007) de patients prenant des médicaments contre le diabète, à partir des bases du régime général de l’assurance maladie: 8437 patients pour la période 2002-2006 et 5869 pour la période 2007-2012. L’intérêt est de permettre une comparaison de la mortalité dans ces deux groupes à cinq ans d’écart. Une troisième cohorte sera d’ailleurs recrutée l’année prochaine (Entred 2017).

La surmortalité s’atténue pour les hommes

Pour les hommes, les taux de décès (toutes causes) standardisés sur l’âge, sont passés de 48,5 pour 1000 dans Entred 2001, à 35,8 pour 1000 dans Entred 2007, «soit une diminution significative de 26% entre les deux périodes», notent les auteurs. Chez les femmes la diminution entre les deux cohortes n’est que de 11%, de 30,5 à 27,1 pour mille, «à la limite de la signification statistique». Cela est essentiellement dû à une amélioration de la prise en charge de la santé de la population générale, diabétique ou non. En effet, lorsque l’on considère la surmortalité des diabétiques par rapport à la population générale, cette fois la surmortalité (toutes causes) qui a baissé chez les hommes (de +53% à +34%) entre les deux périodes, est en revanche restée stable chez les femmes autour de 50%.

Le poids du tabagisme pour les femmes

Pourquoi une telle baisse avec des différences entre les hommes et les femmes? «La mortalité par maladies cardiovasculaires est en partie responsable de cette évolution favorable, lit-on dans le BEH, avec respectivement pour les hommes et les femmes diabétiques une baisse de 30% et de 10% de la mortalité.» Le tabac pourrait jouer un rôle important dans la différence, car si certains facteurs de risque cardiovasculaire ont évolué de la même façon dans les deux sexes (amélioration du contrôle glycémique, de l’hypertension artérielle et de la dyslipidémie), «le pourcentage de fumeurs a diminué parmi les hommes (-2 points) et augmenté parmi les femmes (+2 points), particulièrement dans la tranche d’âge 45-64 ans (+5 points)». D’autres facteurs pourraient également être en cause chez les femmes, comme l’effet plus délétère de l’obésité, du diabète lui-même, ainsi qu’un bénéfice moindre de l’activité physique.



Source sante.lefigaro.fr

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