À l’âge de 14 ans, John Chick a appris qu’il souffrait du diabète de type 1. Aujourd’hui, le colosse de 6 pi 4 po et 250 lb est un joueur établi dans la Ligue canadienne de football, alors qu’il occupe la position de demi défensif avec les Roughriders de la Saskatchewan. Il est devenu un ambassadeur pour la prévention et la sensibilisation entourant cette maladie.
Chick, qui a aussi passé trois saisons dans la NFL, avec les
Colts d’Indianapolis et les Jaguars de Jacksonville, est la preuve que
c’est possible de faire carrière dans le sport professionnel même si
l’on souffre du diabète.
Mieux encore, il est la preuve qu’on peut vaquer à ses
occupations en portant une pompe à insuline 24 heures sur 24. Même quand
ces occupations consistent à courir et se faire rudoyer sur un terrain
de football.
Ce dispositif, qui est de la grosseur d’un téléavertisseur, est
installé à l’intérieur de son short en élasthane, ce qui l’empêche de
bouger. Un petit cathéter y est rattaché à un tube et la pompe y envoie
de l’insuline au besoin.
«Ç’a changé ma vie. Je l’ai essayé la première fois durant la
saison morte, pour m’habituer. Ça n’a donc pas du tout influencé ma
manière de jouer. En fait, c’était plus positif, parce que j’opérais
comme une personne normale, comme si mon pancréas fonctionnait comme il
se doit», a dit le vétéran de 32 ans, en entrevue avec Le Journal.
Avant d’avoir sa pompe, Chick était obligé de tester son taux de
sucre jusqu’à 10 fois par jour. Aujourd’hui, il a un second dispositif
sur lui, qui permet de surveiller son taux de sucre toutes les cinq
minutes, donc environ 280 fois par jour.
Travailler plus fort
«C’était une source de motivation. Je ne sais pas si je me serais
rendu chez les professionnels si je n’avais pas eu à surmonter le
diabète. Je dis ça parce que j’ai dû travailler tellement plus fort,
particulièrement sur le côté athlétique. Ce sont toujours des montagnes
russes, car il faut constamment se tester, s’entraîner, boire beaucoup
d’eau et bien s’alimenter. Toutes ces habitudes m’ont aidé à être en
santé, a-t-il souligné.
«J’avais toujours ce grand rêve, je voulais avoir du succès au
football et à l’école. Je devais donc travailler deux fois plus fort que
le gars d’à côté juste pour être normal», a-t-il poursuivi.
En parlant ouvertement du diabète, Chick espère convaincre les
gens de faire le nécessaire pour prévenir cette maladie ou encore les
éduquer, s’ils en sont déjà atteints.
Il tient aussi à ce que les jeunes diabétiques sachent qu’ils peuvent réaliser leurs rêves, malgré les obstacles.
«Si tu travailles fort et que tu crois en tes capacités, tu peux
faire tout ce que tu veux. Ça ne sera pas facile, mais tu peux y
arriver», a conclu le joueur des Roughriders.
No hay comentarios.:
Publicar un comentario