
Quand on parle de diabète de type 2, on
pense surtout aux mauvaises habitudes alimentaires ou encore à la
sédentarité mais en revanche on ne penserait jamais à la question des
ondes. Et pour cause, la communauté scientifique a statué qu’à l’heure
actuelle il n’y avait aucun effet sanitaire avéré quant à une exposition
aux technologies sans-fil.
Pourtant les équipes du département de
physiologie et du département de biochimie clinique de l’Université King
Saud ont publié le 13 novembre dernier dans la revue scientifique
« International journal of envirroment research and Public Health », une
étude qui portait sur l’hypothèse que les champs électromagnétiques
avaient un impact sur la glycémie humaine.
Pour ce faire, ils ont choisi des
étudiants de deux écoles différentes qui avaient une station de base
dans les 200 mètres des établissements. Des mesures ont été effectuées
dans les classes, les étudiant de la première école étaient exposés à
une valeur de 9.601 nW/cm2 et la seconde école à une valeur de 1.909
nW/cm2, toutes deux à une fréquence de 925MHz (fréquence utilisée par la
téléphonie mobile de seconde génération, GSM).
Tous ces étudiants étaient exposés durant
6H par jour pendant 5 jours consécutifs, l’examen HbA1c (hémoglobine
glyquée) a été réalisé sur chaque étudiant. Ce test dure généralement de
2 à 3 mois et permet d’évaluer l’équilibre glycémique sur une longue
période. L’HbA1c est un marqueur du risque de complications du diabète à
long terme.

Les scientifiques ont constaté que la
prévalence d’avoir un Hba1C supérieur à une valeur de 5,6 , c’est-à-dire
en situation de pré-diabète et plus si affinité, était supérieure de 4
points entre les étudiants les moins exposés et ceux les plus exposés.
Ce qui pourrait induire que l’exposition aux radiofréquences serait
peut-être une cause de plus au diabète sucré.
Malgré certaines précautions prises lors
de la mise en place de l’étude, exclusion des étudiants fumeurs,
résidant trop près d’antenne-relais ou encore ayant un historique
familial de diabète, l’étude comporte certaines limites. En plus d’une
cohorte assez limitée, les étudiants étaient tous de sexe masculin.
Les conclusions des scientifiques sont
que l’exposition aux champs électromagnétiques serait un nouveau facteur
de risque à prendre en compte quant à la prévalence des diabètes de
type 2. Malgré que l’industrie des télécommunications sans-fil soit un
enjeu majeur, la santé publique ne peut être sacrifiée pour quoi que ce
soit.
De plus, il serait pertinent que
l’implantation des antennes-relais ne se fasse pas trop près des zones
d’habitation denses, spécialement en ce qui concerne les écoles. Dans un
avenir plus ou moins proche, on sera peut-être obligé de choisir entre
hamburger et autres fast-foods ou s’exposer aux radiofréquences, à la
différence près que pour ce dernier point, on n’a pas vraiment le choix
pour le moment…