Des
 études épidémiologiques ont démontré un lien entre l'accroissement du 
tour de taille et l'accroissement du risque de diabète de type 2 
(insulino-résistant). En 1947, déjà, un médecin marseillais, Jean Vague,
 disait que les silhouettes de type "pomme" étaient susceptibles d'avoir
 du diabète. Il avait raison. Pourquoi un ventre rond augmente-t-il le risque d'être diabétique?
Nous avons lié l'augmentation du tour de taille à la présence de graisse autour des organes internes, la graisse dite "viscérale", par opposition à la graisse "sous-cutanée", située sous la peau.
Et cette graisse "viscérale" serait une cause de diabète de type 2.
De quelle manière?
Il y a plusieurs mécanismes. La graisse viscérale peut infiltrer les organes comme les muscles, le foie et le pancréas. Dans le foie, les acides gras vont interférer avec l'action de l'insuline. Dans le muscle, une compétition s'installe entre les lipides et les glucides pour fournir de l'énergie au muscle. Donc on consomme moins de glucose.
Par ailleurs, les lipides infiltrés dans ces organes modifient la façon dont ils "traitent" l'insuline. Normalement, l'insuline se fixe à un récepteur et cela déclenche une série de réactions dans la cellule. Cette "voie métabolique" est bloquée par les lipides. On appelle cela la lipotoxicité. Dans le pancréas, le même phénomène peut ralentir la production d'insuline.
À partir de quel tour de taille faut-il s'inquiéter?
Le tour de taille est un critère simple. Aujourd'hui, les épidémiologistes avancent des chiffres comme 90 à 100 cm pour les hommes, et 80 à 90 cm pour les femmes.
Il existe donc d'autres facteurs à observer?
Le tour de taille peut être dû à de la graisse viscérale ou à de la graisse sous-cutanée. L'une prédispose au diabète, pas l'autre. Nous observons des personnes obèses ne présentant pas de graisse viscérale et pas de problème de diabète. Nos études montrent qu'il existe une grande inégalité dans notre capacité à faire de la graisse viscérale. Celle-ci se développe chez des personnes dont les tissus de graisse sous-cutanée présentent un défaut de stockage et sont incapables de s'étendre au-delà d'une certaine limite.
Comment savoir si on fait de la graisse viscérale ou de la graisse sous-cutanée?
L'imagerie est, bien sûr, réservée à la recherche. En routine clinique, le taux de triglycérides est un bon marqueur également, en lien avec le tour de taille. On parle de "ceinture hypertriglycéridique".
Le diabète progresse dans la population. Comment l'expliquez-vous?
Le mode de vie est très certainement en cause. On s'intéresse de plus en plus au temps passé assis et à son influence sur le corps. Il est clair que l'activité, au sens large, est un bon moyen de limiter les risques. Il peut s'agir du mode de transport, de l'activité au bureau, des tâches ménagères et, bien sûr, du sport.
Diabète
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Le diabète chez l’enfant
Ecrit par Dr Alberto Guardia
16/12/2015
Le diabète est la maladie du siècle, chez l’enfant aussi… En effet, 
cette maladie complexe et silencieuse touche 1 personne sur 12 dans le 
monde, soit environ 400 millions de personnes. En Suisse, on estime à 
300 000 le nombre de personnes atteintes de diabète, soit environ 5% de
 la population. diabete
Mais d’abord, qu’est ce que le diabète ?
Le diabète est une maladie qui concerne la gestion du sucre dans le 
sang. Bien qu’il y ait plusieurs types de diabète, dont les plus connus
 sont le type 1, le type 2 et le diabète gestationnel, leur point 
commun est un taux de sucre anormalement élevé dans le sang (on parle 
d’hyperglycémie). Si le sucre n’est pas correctement utilisé par notre
 organisme, il va se déposer dans nos tissus et progressivement, au fil
 du temps, amener à des troubles au niveau de nos vaisseaux sanguins, 
dégradant nos yeux, nos reins et d’autres organes importants (article 
ici).
Les enfants âgés de 6 mois à 15 ans environ sont principalement 
affectés par le diabète de type 1. Ce diabète concerne environ 10% 
des diabétiques. Le diabète le plus fréquent est le diabète de type 2
 touchant 90% des diabétiques. Article ici
Que se passe-t-il lorsqu’on est atteint par un diabète de type 1 ?
Le sucre dans notre organisme est régulé, entre autres, par des 
cellules spécialisées appelées cellules β et une hormone importante, «
 l’insuline ». Dans un diabète de type 1, le plus souvent, ces cellules
 β sont détruites par une réaction auto-immune. C’est à dire que 
notre système immunitaire considère (pour des raisons inconnues) ces 
cellules spécialisées comme étrangères à notre organisme et les 
élimine. La conséquence de cela est qu’un enfant présentant un 
diabète de type 1 ne produit plus d’insuline. De ce fait, son sucre 
sanguin ne peut plus entrer dans ses cellules.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes sont liés à l’excès de sucre dans le sang. Ils 
comprennent :
    Une soif intense,
    Des urines fréquentes durant la journée et durant la nuit 
(flagrant notamment lorsque votre enfant recommence à faire pipi au 
lit),
    Une perte de poids importante malgré un appétit conservé voire 
augmenté,
    Une fatigue, somnolence,
    Une apathie ou irritabilité,
    Des infections récurrentes aux organes génitaux.
Comment se pose le diagnostic ?
Le diagnostic d’un diabète se fait par le constat de la présence des 
symptômes décrits ci dessus et surtout par la mesure de la 
concentration du sucre dans le sang qu’on appelle la glycémie. Les 
glycémies se mesurent via un prélèvement sanguin chez le médecin.
L’annonce du diagnostic est très souvent ressentie comme un choc pour 
les parents et l’enfant. La découverte de cette maladie implique des 
changements importants dans le quotidien de la famille et nécessitera 
une prise en charge qui durera toute la vie.
Quel est le traitement ?
Comme les enfants sont essentiellement touchés par le diabète de type 
1, le traitement repose principalement sur l’injection d’insuline. Il 
existe différents types d’insuline qui font plus ou moins rapidement 
entrer le sucre dans nos cellules. Le choix de la ou les insulines est 
discuté avec le médecin et l’équipe soignante selon le quotidien et 
les préférences de chaque enfant et des parents.
Le traitement comprend également des recommandations alimentaires et 
une éducation thérapeutique pour les parents et l’enfant selon son 
âge.
Glucomètre, bandelettes réactives, stylo à insuline et autopiqueur
L’éducation thérapeutique et la compréhension de la maladie sont 
importantes. En effet, le diabète de type 1 étant une maladie 
incurable, il est essentiel de bien comprendre les mécanismes de cette 
maladie et ses complications potentielles afin de correctement la gérer
 au fil des années.
Quelles sont les contraintes au quotidien d’un diabète de type 1 ?
La gestion du taux de sucre dans le sang étant complexe, l’enfant a 
besoin de ses parents pour l’aider à gérer ses glycémies. Cela 
implique plusieurs petites piqûres par jour aux bouts des doigts pour 
mesurer sa glycémie mais aussi des piqûres pour l’injection 
d’insuline. Il convient également de surveiller étroitement les 
glycémies de son enfant afin d’injecter la dose adéquate d’insuline. 
Si on injecte trop d’insuline, l’enfant peut présenter des symptômes 
d’hypoglycémie (soit un taux de sucre sanguin trop bas), à savoir : 
sudations, tremblements, faim impérieuse, palpitations et de 
l’anxiété.
A ces lourdes contraintes, s’ajoutent les aléas du quotidien tels 
qu’une activité physique imprévue ou un retard dans les repas auxquels
 il faut être attentif car ils peuvent également faire descendre le 
taux de sucre dans le sang.
Source : http://www.theconnectedmag.fr/diabete-chez-l-enfant/
Source : http://www.theconnectedmag.fr/diabete-chez-l-enfant/

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