jueves, 21 de julio de 2016

Diabète : l'étude scientifique qui montre que la maladie peut partiellement être traitée par le contrôle mental des patients


Diabète : l'étude scientifique qui montre que la maladie peut partiellement être traitée par le contrôle mental des patients 


Le temps de la maladie pour un diabétique est difficile à percevoir. Pourtant, cela est essentiel dans le contrôle de la maladie. C'est pourquoi certains médecins s'efforcent à apprendre au diabétique à maîtriser leur temps

Une étude de l'Université de Californie montre que la perception du temps fait varier le niveau de sucre dans le sang des diabétiques de type 2. Le rôle du process psychologique dans la gestion de la maladie est-il donc essentiel ?

La difficulté dans le diabète de type 2 est le caractère très silencieux de ses symptômes ; d'ailleurs, ceux-ci sont bien souvent absents. En réalité, on crée un symptôme en permettant au patient de mesurer son taux de sucre. Mais il s'agit en fait d'un symptôme biologique.
On est souvent dans une logique de prévention des problèmes de santé qui peuvent arriver à long terme. Le temps est très allongé et les conséquences paraissent toujours lointaines. A partir de là, les stratégies du patient pour se défendre sont très variées, certaines étant caractérisées par la rationnalité du patient qui comprend qu'il ne faut pas que les contraintes se transforment en maladie. Ils ont alors une capacité à se projeter dans le temps. C'est en ce sens que psychologiquement, ils vont anticiper.
Et d'un autre côté, il existe d'autres situations où n'ayant pas de rappels, d'alertes, le temps s'écoule, sans que cela ne demande de prise de conscience. Plus que la perception du temps, qui certes joue un rôle, c'est en fait la perception du risque. Et c'est ce risque qui ne doit pas occuper tout le temps de la maladie.
En fait, ce qui est difficile et particulier dans cette maladie chronique, c'est la quasi-absence de sanctions immédiates (à part en cas de montée de sucre - hyperglycémie) où quand les médicaments font baisser le taux de sucre (hypoglycémie), il y a des rappels à l'ordre.
La perception du temps court peut désavantager, mais celle du temps long est essentielle : avoir un projet, une idée d'avenir peut modifier les habitudes de patient plus positivement.

Quels sont les techniques thérapeutiques utilisées pour que le patient gère au mieux sa maladie, sans être obnubilé par son taux de sang ?

Ce qui est certain, ce que la représentation du temps des soignants et des patients n'est pas du tout la même. Le médecin doit donc comprendre qu'elle est la représentation que le patient se fait de son temps de malade. Le cas limite est évidemment celui du déficit d'informations. Mais généralement, il n'y a pas de déficit d'informations, le patient développant plutôt sa stratégie de défense. On est ici dans des cas très particuliers, qui ont donc bien à voir avec la psychologie du patient. Pour cela, il faut développer des stratégies de coping (la manière utilisée par les individus pour appréhender le facteur de stress) et donc adaptées.
Le médecin doit savoir ce que le patient sait, pense, et veut faire de sa maladie. Et ce nécessairement à partir du patient, jamais à partir d'une information verticale qui ne sert pas à grand-chose.

Comment s'adapter à cette multitude de profils psychologiques reflétant appréhensions, envies et compréhensions de leur maladie ?

Encore une fois, il n'y a pas de truc. Il faut sans cesse favoriser l'expression, pour que le patient lui-même fasse l'analyse et enclenche seul les changements de comportements nécessaires. Car c'est bien le cœur du problème : les leviers dans un diabète de type 2 sont l'alimentation, l'exercice physique et la prise de médicaments, c'est -à-dire des éléments très lourds à intégrer dans un quotidien. Ce changement radical, cette rupture, est en fait peu spectaculaire à première vue pour un diabétique. Ce genre de maladie chronique doit permettre de créer une transmission de compétence. Et donc créer un climat favorable pour l'anxieux qui veut tout contrôler et l'autruche qui ne veut pas voir la réalité en face. D'où l'utilité des groupes dans la confrontation de la maladie. Les canaux émotionnels qui y sont ouverts sont déterminants.

Source: atlantico.fr



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